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La culture*, les valeurs* et la contre-culture*
1.1 – Culture et valeurs
1.1.1 - L’individu : du self-made-man au self-help
Les premiers colons qui se sont installés ne pouvaient attendre d’un Etat ni travail ni protection. L’initiative individuelle joue donc un rôle central dans l’esprit américain. Il s’exprime dans la figure héroïque du self-made-man et dans l’idée du « do it yourself ». L’individualisme se retrouve autant dans l’esprit des sciences sociales (la microéconomie) que dans la psychologie du « self help » (développement personnel).


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– La communauté : la ‘race’ et l’ethnie
Les Etats-Unis d’Amérique, terre d’immigrants, qu’ils aient été déplacés sous la contrainte (l’esclavage des Noirs) ou se soient embarqués pour des raisons économiques et dans l’espoir de changer de vie, les immigrants européens (Italiens, Grecs, Juifs d’Europe de l’Est) ou asiatiques (Chinois, Coréens) se sont regroupés en communautés. De là, une composition particulière de la ville en communautés ethniquement homogènes. Nous supposons, de là aussi, l’importance des notions de race, d’ethnie et de communauté dans la représentation de la société.

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– La religion: In God we trust
Les Etats-Unis d’Amérique, terre de religion. Les premiers colons étaient des quakers (des protestants radicaux venus de Grande-Bretagne pour fonder une “nouvelle Jérusalem”). L’esprit religieux a toujours été l’un des fondements de la nation. Cette religion protestante est fondée sur la liberté pour chaque culte et est rétive à l’idée d’une église monolithique. L’esprit religieux se retrouve dans la « religion civile » américaine (un esprit nationaliste imprégné de religiosité).

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– La liberté : du libéral* au libertarien*
L’Amérique s’est toujours voulue une terre de liberté : le libéralisme* économique vante l’esprit d’entreprise et le rejet de l’intervention de l’État. L’esprit libéral n’a pas la même signification qu’en français : « libéral » signifie aussi « progressiste » en matière de mœurs et d’opinion.
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– Le rêve américain*
Le « rêve américain » a conduit des millions d’immigrants à voir l’Amérique comme une terre promise. Les ascensions d’hommes d’exception comme John Rockefeller*, Arnold Schwartzenegger* et même Barack Obama* incarnent ce rêve d’une réussite personnelle par le travail et le mérite. Le rêve américain prend aussi le visage plus démocratique de l’Americain way of life*, promu par Hollywood : le modèle d’une famille unie vivant dans une jolie maison entourée d’une pelouse, avec une belle voiture et de beaux enfants qui iront à l’université et pourront accéder à leur tour à la « bonne vie ».


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La Contre-culture
1.2.1 – Rebelles: L’autre visage de l’Amérique
La contestation de l’ordre dominant a toujours existé en Amérique, sous deux formes différentes : individuelle et collective. La première est incarnée par des esprits rebelles et solitaires comme le philosophe David Thoreau* ou l’écrivain Norman Mailer*. La seconde est celle de communautés contre-culturelles underground qui préfèrent construire leur monde parallèle plutôt que de s’attaquer directement au système. Restent enfin les mouvements collectifs comme le Mouvement des droits civiques aux États-Unis (Civil Rights Movement*), l’American Indian Movement*, la Gay Liberation Movement*, ou Beatnik* contre le conformisme bourgeois et la société de consommation, mais étant de fait des minorités, ils furent toujours condamnés à rester minoritaires.
