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2. L’American Way of Life* et sa diffusion

2.1 L'American Way of Life

 

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis connaissent une période de prospérité sans précédent qui favorise l'émergence d'une nouvelle société celle de la consommation de masse*, caractérisée par l'apparition de nouveaux modes de vie fondés sur le confort matériel lié à l'utilisation de nouveaux produits comme l'automobile, la télévision ou l'électroménager. Le niveau de vie des individus s'élève considérablement. L'ouverture de supermarchés qui sont de véritables temples de la consommation symbolise cette société.

 

2.2 La diffusion de l’American Way of Life

 

À partir des années 1960, le mode de vie américain, diffusé grâce à la publicité, à la télévision et au cinéma, fait rapidement l'objet d'une vive admiration dans les autres pays développés qui l'adoptent rapidement. Dès lors la culture américaine devient un objet économique.

La puissance économique et politique et l'image d'une société prospère favorisent l'attrait qu'exerce l’american way of life à travers la planète.

L’anglais américain, grâce à sa dimension internationale, contribue très largement à la diffusion de la culture américaine. Ainsi en France, des termes d'origine américaine comme par exemple fast-food, week-end ou jogging sont passés dans le langage courant.
Aujourd'hui, il faut ajouter au cinéma et à la télévision, un autre outil de communication, également vecteur de cette diffusion : Internet.

En effet, les principaux médias : presse, cinéma, télévision et plus récemment Internet sont au service de la culture américaine ; ils permettent son déploiement à travers l'ensemble de la planète, érigeant l'american way of life comme un modèle universel. Les télévisions nationales sont inondées par les séries américaines qui présentent le visage d'une Amérique prospère : hier Dallas, aujourd'hui Desesperate Housewives. Ainsi, les cent premières chaînes de télévision de l'Union européenne, importent près de deux tiers de leurs programmes de fiction des États-Unis.

Le cinéma américain est présent dans le monde entier. Nombreux sont les films américains qui sont des succès planétaires : Titanic (1998), Star Wars (2005) Spiderman (2007). Aujourd'hui, ce cinéma représente 10 % de la production mondiale de films mais 50 % du temps de projection et près de 90 % du marché mondial de la vidéo. (© EduClever 2016)
Tout comme le cinéma, la musique américaine inonde également la planète. Les grands chanteurs déplacent des foules un peu partout dans le monde : hier Michael Jackson ou Madonna et plus récemment, Britney Spears ou Justin Timberlake... Cette notoriété mondiale des chanteurs américains permet aux maisons de disques comme EMI d'engranger d'énormes profits. Ces chanteurs symbolisent parfois un look vestimentaire comme par exemple le groupe Nirvana largement associé au look grunge. 

De plus, dans le domaine littéraire, les Américains ne sont pas en reste, en témoigne le succès planétaire du Da Vinci Code, de Dan Brown* paru en 2003.

Enfin, le sport n'est pas le premier des loisirs pour les Américains en revanche les sportifs sont célébrés comme des vedettes aussi bien au niveau national qu'au niveau international : Michael Jordan dans l'univers du Basket, Venus et Serena Williams pour le tennis ou encore le jeune Michael Phelps pour la natation. Ces sportifs constituent de véritables panneaux publicitaires pour les produits américains et se font d'ailleurs les ambassadeurs de certaines marques particulièrement prisées par les jeunes comme par exemple Levis ou Nike.

 

C'est principalement dans les parcs de loisirs que les Américains se détendent. Ces derniers se sont multipliés à travers le territoire ces dernières décennies et le concept s'est rapidement diffusé au reste de la planète : Disneyworld en Floride, Eurodisney en France.

3. Les limites de l’American Way of Life

Cependant, ce modèle n'est pas vu comme un idéal et il est remis en cause non seulement dans le monde entier mais aussi dans le propre territoire des États-Unis. Ainsi, dans le monde, on peut retrouver deux principaux camps qui ont des opinions totalement différentes : ceux qui accepte cette uniformisation et ceux qui la conteste.

Au niveau historique, on peut voir que la première grosse contestation opposée aux États-Unis se produisit dans les années 60-70, avec la contestation des jeunes du monde entier (des États-Unis aussi d'ailleurs) contre la guerre du Vietnam (1962-1974). En rapport avec cette fort mécontentement, différents mouvements comme les hippies apparaissent pour protester contre la société de consommation.

Toujours au sein même des États-Unis, une contestation au niveau des inégalités raciales se fit ressentir très fortement aussi avec des leaders tel que Martin Luther King. Même encore aujourd'hui, même si les États-Unis essaye de paraître, aux yeux du monde, comme le pays où le « rêve américain Â» est toujours possible (avec les quotas à la télé par exemple), les autres pays ne sont pas dupes et voient bien que les inégalités sont grandissantes entre des villes aux populations extrêmement riches et des villes, à l'inverse, très pauvres : les ghettos.

Ensuite, la diffusion de la démocratie, principe « clé Â» des États-Unis qui leur sert de prétexte pour aller dans des pays étrangers (Irak, Afghanistan...) est très contesté par les autres pays (qui d'ailleurs se sont opposé à les suivre dans cette « croisade Â» comme la France pour la guerre en Irak et même l'ONU) et totalement décrédibilisé par l'attrait dans ces mêmes pays d'autres intérêts tels que le pétrole. De cette « volonté d'expansion Â» découle une forme de contestation beaucoup plus violente : le terrorisme, dont les États-Unis payèrent le prix en 2001, marque inévitable de la forte contestation planétaire de cette nation.

Enfin, même certains chefs politiques pourtant alliés des États-Unis avaient déjà commencé à critiquer l'hégémonie des USA dans les années 60-70 (comme Charles De Gaulle en France par exemple). Aujourd'hui encore cette supériorité est contestée et notamment pour ses différentes actions contraires aux principes mondiaux (la guerre en Irak par exemple).

 Finalement, au niveau de la France, on peut voir que depuis l'élection de George W. Bush, en 2001, la vision que les français entretiennent par rapport aux États-Unis (qui étaient pourtant une nation considérée majoritairement comme amie, sous Clinton) ne cesse de se dégrader.

CONCLUSION 1:

La culture américaine s’est structurée autour de quelques notions majeures, des valeurs qui définissent le mode de vie américain, de l’individu à la communauté, de la religion à l’image d’une liberté optimale.
C’est après la Seconde Guerre mondiale, que l’American way of life se diffuse très largement. Ce phénomène de diffusion s'appuie sur la langue, sur l'audiovisuel (cinéma et télévision) et maintenant sur Internet.
Aujourd'hui, la culture américaine, constitue tout un plan de l'économie nationale et permet aux Etats-Unis de rayonner aux quatre coins de la planète. Ainsi, on voit bien que les États-Unis sont une nation dont la puissance ne peut être contesté, qui sait donner une bonne image d'elle-même et qui arrive à maintenir cette puissance tant au niveau culturel que politique ou économique (le soft power* donc) et qui arrive à étendre cette réussite au monde entier.

On pourrait donc parler « d'impérialisme américain Â» mais certaines sources remettent tout de même en cause ce terme qui vise à placer les Américains comme des « colonisateurs Â» du monde puisqu'ils expliquent que cette domination pourrait tout simplement être une conséquence involontaire du cours de l'histoire et de la prédominance des produits américains sur les marchés culturels mondiaux. Enfin, on ne peut que constater que ce modèle est remis en cause non seulement au niveau de la scène internationale mais aussi nationale, preuve que toute nation très puissante peut avoir ses faiblesses.

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